Connaissez-vous les chevaux champions olympiques de Tokyo ?
Il est facile, en équitation, de ne mentionner que le cavalier en palant des récompenses olympiques acquises. Cet article est au contraire destiné exclusivement aux champions à quatre pattes, ceux qui ont volé directement d’Europe et surmonté les chaleurs humides des terres nippones tout en se préparant, à l’arrivée, à mettre leur coeur sur la table pour décrocher une médaille.
TSF Dalera a crevé l’écran en dressage
En Dressage, le titre olympique est revenu à la cavalière allemande Jessica von Bredow-Werndl et sa magique TSF Dalera, après avoir littéralement dominé la compétition ! Âgée de 14 ans, cette jument issue du croisement entre Easy Game et Dark Magic (par Handryx), s’est octroyé une double médaille d’or.
Habituée des championnats, l’élégante baie s’était déjà distinguée à l’occasion des Jeux Équestres Mondiaux de Tryon en 2018 en décrochant l’or par équipes et la 9e place dans le Grand Prix spécial, sans oublier une médaille de bronze à l’occasion des championnats continentaux de Rotterdam de 2019.
Une performance qui marque d’autant plus l’histoire de ce couple, car il est important de souligner que la ballerine n’a connu qu’une seule cavalière, qui n’est autre que sa partenaire olympique !
Plus encore, bien que le couple sorte souvent des carrés avec des scores avoisinant les 87%, le couple a littéralement pulvérisé son record sur la finale individuelle, grâce à un score de 91,732%, soit le seul score de l’épreuve passant la barre des 90% ! 🤩
Notons également qu’en 2018, Dalera a eu un propre frère dénommé Dalerian, qui prendra peut-être la relève dans les années à venir, qui sait ?
Une jument française s’impose… au milieu de chevaux français !
Du côté du concours complet, c’est Amande de B’neville qui s’offre la médaille d’or, pilotée d’une main de maître par Julia Krajewski.
Le selle-français a été une fois de plus à l’honneur à l’occasion d’une échéance majeure ! Cette jument de 11 ans par Oscar des Fontaines et Perle de B’neville (Élan de la Cour) a su utiliser tous ses atouts pour performer sur chaque épreuve.
Débutée en CSO par Arthur Le Vot à 5 ans, elle a ensuite été vendue à un marchand, avant de partir sous les couleurs allemandes de sa complice olympique. Déjà à Rio en 2016, le couple avait malheureusement été éliminé ; la revanche est prise !
Rappelons que quelques temps avec les Jeux Olympiques, le couple avait prouvé sa grande forme en remportant le 4* de Saumur au mois de mai.
Pour l’anecdote, retournons aux Jeux de Rio en 2016, où Piaf de B’neville s’offrait l’or par équipes et l’argent en individuel avec Astier Nicolas. Ces deux chevaux viennent du même élevage manchois de Jean-Baptiste Thiébot ! On peut dire que l’éleveur sait viser les échéances les années après les autres : une belle performance !
Une performance appuyée par le fait que le podium est 100% français du côté des chevaux : Amande de B’neville, Toledo de Kerser et Vassily de Lassos. En fait, c’est même mieux : 6 des 7 meilleurs chevaux de l’épreuve sont issus de l’élevage français. Chapeau bas !
Explosion s’offre l’Or au terme d’un splendide barrage
Pour en terminer avec les médailles individuelles, l’or en saut d’obstacles revient à Ben Maher et son formidable Explosion W !
Ce KWPN a rejoint à l’âge de 7 ans les écuries Moffit, Poden Farms, (dont Ben est le cavalier de haut niveau), et sera monté d’abord par Carly Anthony. Depuis 2018, on connaît le formidable duo que ce fils de Chacco Blue et Untouchable (Baloubet du Rouet) forme avec son cavalier britannique. On peut même dire qu’ils sont l’un des meilleurs couple de CSO à l’heure actuelle, et ce avec plus d’appui depuis que l’ont peut ajouter un titre olympique à leur prestigieux palmarès.
Citer quelques-unes de leurs performances est un jeu d’enfant : une médaille d’argent en individuel aux Championnats d’Europe de Rotterdam en 2019, la même année ajoutons les victoires dans les Grand Prix du Global Champions Tour de Rome, New-York, Prague…
Bondissant, rapide et respectueux, l’étalon de 12 ans n’a clairement pas fini de faire parler de lui !
Ben Maher, déjà médaillé d’or au Jeux de Londres en 2012 (par équipes avec Triple X III), réitère une nouvelle fois sur la plus belle échéance, mais cette fois-ci en individuel.
Mais ce titre aurait pu leur échapper : en 2019, le crack alezan est mis en vente, risquant de quitter son cavalier. Cependant, il est racheté par Pamela Wright et Charlotte Rossetter, qui souhaitent le laisser sous la selle britannique. Une belle histoire qui est récompensée 2 ans plus tard !
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