10 anecdotes sur l’équipe de France de Dressage

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Pour eux, la compétition des Jeux est désormais terminée mais connaissez-vous sur le bout des doigts notre équipe Olympique de Dressage ?

Pour rappel, elle était composée de Maxime Collard, Morgan Barbançon Mestre, Alexandre Ayache et Isabelle Pinto en tant que réserviste.

À ces Jeux, l’Équipe de France n’a pas réussi à se qualifier à la finale par équipes, se plaçant à la 9ème place pour 8 qualifiés… Pas non plus de cavalier qualifié pour la finale individuelle. Des Jeux en demi-teinte pour nos Français : forcément déçus que l’aventure s’arrête si vite, ils ont tout de même réalisé trois belles performances qui redorent un peu le blazon du dressage Français.

Morgan Barbançon : sa deuxième Olympiade, sa première sous les couleurs françaises

Alors qu’elle était, en 2012, plus jeune cavalière à prendre part dans la compétition Olympique, avec Painted Black, Morgan Barbançon est de retour au pays de la Flamme cette année. Deux détails diffèrent néanmoins : elle est cette fois accompagnée de Sir Donnerhall II, avec qui elle sillonne les terrains avec succès ; de plus, c’est maintenant sous les couleurs tricolores qu’elle court, et non plus pour l’Espagne. En effet, née d’un père breton et d’une mère espagnole, la cavalière phare de notre équipe Olympique a fait le choix récemment d’arborer finalement les couleurs de la France.

Pinto : un couple Olympique !

Isabelle et Carlos Pinto était en effet tous les deux du voyage pour Tokyo, respectivement pour la France et pour le Portugal. Tous deux réservistes, une autre mésaventure les a rassemblé : leurs deux chevaux (Hot Chocolate VD Kwaplas de la Gesse et Sultao Menezes) ont été placés en « Holding Box » à la première visite vétérinaire. Le cheval d’Isabelle a été retiré de la compétition, quand celui de Carlos a été adressé à une deuxième visite avant le Grand Prix du lendemain.

Alexandre Ayache : en plein combat contre les dégâts de la tempête Alex

En octobre 2020, une terrible tempête a frappé les Alpes-Maritimes. Avec un bilan humain gravissime de 10 morts et 8 disparus, la tempête a aussi déclenché des pertes matérielles gigantesque. Pour le cavalier, ce sont de nombreux bâtiments qui sont ravagés et inutilisables : une des écuries a même basculé dans le ravin. Un cauchemar contre lequel Alexandre Ayache se bat depuis bientôt un an. En février, il déclare au journal L’équipe :  » Concrètement, il faut raser, terrasser et reconstruire. « 

Sa présence aux Jeux est une sacré victoire pour voir l’enfer vécu ces derniers mois et les efforts à fournir au futur ne sont pas moins conséquents.

Maxime Collard : des Poneys aux Jeux Olympiques

C’est en 1997 que Maxime Collard obtient son premier titre de Championne de France En Poney C Élite, avant de partir l’année d’après pour les Championnats d’Europe Poneys au Touquet. Ensuite, les titres s’enchaînent : en 2004, Championne de France Juniors ; en 2007, Championne de France Jeunes Cavaliers ; en 2013, Championne des Enseignants, déjà avec Cupido PB.

Elle a gravi doucement les échelons jusqu’à la selection Olympique tant attendue !

Cupido PB : Fils de l’ancienne monture de Morgan Barbançon Mestre !

Cupido PB, l’étalon de Maxime Collard, est en effet un des fils de Painted Black, monté auparavant par Morgan Barbançon jusqu’aux Jeux Olympiques de Londres (2012) ! Avant cela, c’est la Hollandaise Anky Van Grunsven, très réputée, qui a sorti l’étalon KWPN sur le circuit international, obtenant des notes jusqu’à 80% !

Un record personnel à 70.500% pour Zo What en CDI5*

À part une apparition au Mans plus tôt dans l’année, il a été rare de voir évoluer Alexandre Ayache et Zo What sur les terrains internationaux ces derniers temps à cause d’une blessure de l’alezan. Si bien que c’est en 2019, le 19 décembre à Francfort, que le couple a établi son record personnel dans un CDI5*. Avec 70.5% pour le Grand Prix et plus de 73% pour la Freestyle, les perspectives étaient encourageantes pour la suite. Pour rappel, dans cette compétition Olympique, c’est avec 68.9% que le couple se sort du Grand Prix.

Morgan Barbançon : première française dans la Ranking

Elle a eu un rôle de leader dans cette équipe de France : Morgan est la plus jeune mais aussi la plus expérimentée des trois mousquetaires avec sa 44ème place à la Ranking List. Très présente notamment sur le circuit Coupe du Monde, la cavalière s’est mesurée de nombreuses fois aux meilleurs couples du moment contrairement à certains couples de l’équipe, moins sortis. Elle a bien porté son rôle dans cette compétition : avec 70.5%, elle réalise sans surprise la meilleure performance de l’équipe malgré une faute dans le premier allongement au trot et dans les changements de pied.

Zo What, les Jeux Olympiques dans le sang

L’alezan a ça ans le sang, littéralement ! Fils de Watermill Scandic, monté par Patrik Kittel aux Jeux Olympiques de Londres 2012, Zo What est donc un descendant direct d’un étalon qui avait atteint les 80% en Grand Prix sous les couleurs suèdoises ! Bon sang ne saurait mentir…

La dernière médaille olympique de la France en dressage date de 1988

À Séoul, en 1988, Margit Otto Crépin et Corlandus remportent une médaille d’argent individuelle, la dernière en date pour la nation française en dressage. La dernière médaille avant cela datait de 1952 avec celle d’André Jousseaume : le bronze individuel avec Harpagon.

André Jousseaume et Harpagon
© Eurodressage

Deux « Pinto » dans l’équipe de Paris 2024 ?

Car nous l’avons vu au début de cet article : Isabelle et Carlos sont tous deux au plus haut niveau. Pourtant, ce n’est pas Carlos que l’on verra sous les couleurs françaises en 2024, mais plus probablement Mado, la fille ! En effet, celle qu’on a vu briller en international depuis les épreuves Children se prépare tranquillement au plus haut niveau sénior tout en soignant ses années jeunes : avec Hot Bit de la Gesse, elle est cette année meilleure performance française des Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers, dans le top 10. Mado Pinto a intergré récemment la liste FFE JOP 2024 avec le jeune Joolz de La Gesse, un magnifique étalon alezan de 7 ans. Un couple prometteur qu’on a hâte de voir évoluer !

Le mot de la fin : félicitation à notre équipe de dressage et à tout le staff qui l’entoure. Les efforts sont permanents en France pour rattraper le retard sur les géants étrangers, dont on doit s’inspirer ! Well Done. ⚡️

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