10 conseils pour être et rester un(e) super groom

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Le métier de groom est fascinant et fabuleux autant qu’il peut être épuisant. Mais quel plaisir de contribuer aux victoires des chevaux et cavaliers. Maillon indispensable des sports équestres, cette profession est longtemps restée dans l’ombre. L’aventure vous tente ? Voici 10 conseils que l’IGA, (International Grooms Association) et certains de ses membres donnent pour devenir et surtout rester un(e) super groom.

L’IGA est une association créée par Lucy Katan, également fondatrice de la ‘British Grooms Associations’, pour défendre ces professionnels sans lesquels cavaliers et chevaux seraient bien perdus. Reconnue par la FEI et plus récemment par la EEF (Fédération Équestre Européenne), l’association permet à ses adhérents d’être entendus et écoutés. Elle livre un certain nombre de conseils pour devenir un très bon professionnel et pour pouvoir le rester aussi. Il ne s’agit pas de conseils de soins à prodiguer aux chevaux, mais plutôt de qui on doit être pour pouvoir veiller au mieux sur nos protégés.

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Il faut avant tout aimer vraiment les chevaux, même quand ils vous font tourner en bourrique ! © Equestrian News

1. Aimer les chevaux

Si vous voulez être un(e) groom et surtout un bon professionnel, la première condition est d’aimer les chevaux. Le métier de groom demande une pleine dévotion. Plus qu’un métier c’est une passion. Il faut donc aimer les chevaux et « ne jamais se fâcher avec eux » insiste Alison McIvor, groom professionnelle depuis une quarantaine d’années, impliquée dans l’IGA et qui a également une entreprise de mise en relation de cavaliers et de grooms :  Show Grooms International Ltd.

2. Avoir le sens du cheval, mais pas que…

Kerryn Edmans, groom de Tim et Jonelle Price récompensée par le prestigieux Cavalor FEI Best Groom Awards fin 2022, déclare pour sa part : « Je pense qu’il est vraiment important d’avoir le « sens du cheval ». Aucun guide manuel ne peut expliquer tout ce que vous devez savoir, en fin de compte, beaucoup de soins aux chevaux se résument à sentir. Pas seulement pour les chevaux, il est également important de connaître les goûts et les aversions de votre cavalier. Ensuite, vous pouvez vraiment travailler en équipe en douceur ».

Les chevaux dont on s’occupe, on les connaît par cœur sans doute mieux même parfois que les cavaliers. On connaît leurs habitudes, la température de leur membre, s’ils sont de bonne humeur ou non… Et, parfois, on sent qu’un truc cloche. Un peu comme une mère avec son enfant. Dans ce cas-là, il est important de se faire confiance et d’échanger avec le cavalier pour faire part de son ressenti.    

Kerryn Edmans, groom de Tim et Jonelle Price, explique qu’il faut avoir le sens du cheval. © Liz Gregg / FEI

3. Être organisé

Le métier de groom demande une parfaite capacité d’organisation et ce en étant autonome. Il faut tout prévoir pour que les chevaux soient non seulement dans de bonnes conditions mais aussi qu’ils soient prêts en temps et en heure pour leur épreuve.  

4. Avoir le sens du détail et l’envie de la perfection

C’est essentiel pour que tout soit parfait, particulièrement au haut niveau. Et, comme l’indique Alison McIvor dans un article pour ShowPlus « il faut toujours se demander comment on pourra faire mieux ».

© Equestrian News / Salomé Leclerc

5. Être une éponge

En tant que groom, on en apprend chaque jour, au côté d’autres grooms, des vétérinaires, du maréchal, de l’ostéopathe, de son cavalier… Cela permet d’avoir une vision globale du monde du cheval et de pouvoir profiter de l’expérience, du ressenti et des connaissances de chacun. Alors, regardez, écoutez, questionnez, retenez. Vous n’utiliserez peut-être pas toutes les techniques dans l’immédiat, mais cela vous servira peut-être dans une dizaine d’années.

6. Aimer le thé ou le café

Oui, c’est un indispensable pour tenir. Bien que celui-ci sera probablement avalé en même temps que vous ferez les cuirs.

7. Être capable de faire des micro-siestes

Le repos c’est important. Et, comme les journées des grooms sont longues voire même très longues, il est bien de pouvoir prendre quelques minutes pour dormir ou au moins se reposer dans la journée. Carly Muma, groom membre de l’IGA indique : « J’ai découvert que je suis beaucoup plus apte à faire le meilleur travail possible lorsque je saisis l’occasion d’avoir un moment de tranquillité. »

Et, bien évidemment, il faudra être capable de travailler sur de grandes amplitudes horaires. Comme le rappelle Alison McIvor : « Le métier de groom est un travail difficile et très épuisant. Vous commencez tôt le matin et finissez souvent tard, surtout dans les concours hippiques ».

8. Faire attention à sa santé  

Lorsque l’on est groom on est souvent tellement concentré sur le bien-être de nos protégés que l’on peut s’oublier soi-même. Pourtant on ne pourra pas faire son travail longtemps ou bien si l’on n’est pas en forme. L’IGA rappelle l’importance de se maintenir en forme. Ceci en faisant de l’exercice et si besoin en allant voir un kiné ou un osthéo pour se soigner. Un peu comme on ferait avec Petit Tonnerre s’il avait une douleur en fait…   

9. Prendre des petits moments à soi

Il est également essentiel de ne pas oublier de prendre soin de soi chaque jour. Et ce, même si ce sont quelques minutes volées par-ci ou par-là, cela vous aidera à être frais et disponible pour vos chevaux. Cela peut être : prendre 10 secondes pour respirer doucement, écouter sa musique ou son podcast préféré pendant que l’on donne à boire aux chevaux, rire un moment avec ses voisins de box… Peu importe. Ce qui vous fait du bien.

Penser à soi pour rester disponible pour ses chevaux et pouvoir savourer davantage les victoires… © Equestrian News / Elsa Saussard

10. Ne pas tout accepter

Être groom est un métier dans lequel on ne compte pas ses heures et où l’on est 100% dévoué à ses chevaux. Mais, cela ne veut pas dire qu’il faut tout accepter. Et ce, que l’on soit embauché ou en freelance. Les longues journées et les semaines sans repos sont inévitables. Mais il faut en contrepartie être payé décemment, ou pouvoir récupérer à un moment ou un autre.

Bonus : adhérer à l’IGA

L’IGA est une association pour tous les grooms au niveau international. L’adhésion coûte 15 euros par an et permet de profiter de précieux conseils, de soutien, mais aussi que l’on se batte pour ce beau métier et pour que les grooms soient reconnus et considérés sur les différents évènements et qu’ils bénéficient de meilleures conditions de travail.  

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