10 évolutions de l’équitation des années 50 à nos jours

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Une jeune cavalière vêtue de son plus bel apparat, prête à en découdre en entrant sur son tour de CSO en selle sur Petit Tonnerre, lui-même minutieusement apprêté ? Une situation tout ce qu’il y a de plus classique, me direz-vous. Pourtant, ce genre de scène, comme bien d’autres auxquelles nous pouvons assister aujourd’hui, n’aurait absolument pas pu se produire dans les années 50. En effet, entre profil des pratiquants, équipements des cavaliers et chevaux ou encore mode de vie de nos compagnons, l’équitation a évolué à bien des niveaux. Voici quelques exemples de ces évolutions.

1. Pas de cavalières, juste des cavaliers

Comment ? Ai-je bien entendu ? Et oui, aussi déroutant que cela puisse paraître, l’équitation relevait jadis du domaine militaire et était réservée aux hommes, bien que de rares femmes la pratiquaient en amazone. Fort heureusement, à partir des années 50, notre sport chouchou s’est largement ouvert aux femmes jusqu’à devenir majoritairement féminin. Malgré tout, le haut niveau reste encore souvent l’apanage des hommes, à nous les filles de renverser la tendance !

© Equestrian News/Clémence Chapelle

2. La veste rouge des pros

La fameuse veste rouge qui faisait tout de suite so waouh parce que c’était celle réservée aux cavaliers pros, alors que les amateurs se contentaient généralement du noir ou du bleu marine. S’il ne fait pas de doute que les moins jeunes d’entre vous s’en souviennent, les autres me diraient certainement : Comment ça on ne pouvait pas choisir la couleur de notre veste ? Il faut dire qu’aujourd’hui, exit les réglementations vestimentaires strictes, et les vestes de concours se déclinent désormais dans des coloris infinis. D’ailleurs, l’équitation s’est tellement “fashionisée” que les cavaliers rivalisent d’imagination pour se concocter un look à faire pâlir d’envie Cristina Cordula. À quand les Reines du Shopping sur le thème “une journée en concours” ?

3. Le tapis blanc sinon rien

Porter un tapis blanc sur les terrains de CSO ? So 20ème siècle … En effet, même s’ils sont encore couramment utilisés sur les carrés de dressage, les tapis blancs sont loin de faire figure de favoris sur les parcours d’obstacles, alors qu’on ne voyait presque que ça à une époque pas si lointaine. Et pour cause, la “fashionisation” n’a pas atteint uniquement les cavaliers, elle a également fait gonfler le dressing de Petit Tonnerre. Alors entre tapis en velours aux multiples couleurs, bonnets à liserés pailletés, ou total look moumoute, les terrains de concours sont aujourd’hui dignes des plus grands défilés de la Fashion week, avec Petit Tonnerre pour jouer les Gigi Hadid.

4. Deux chutes pour le prix d’une !

Rouler des kilomètres pour se faire éjecter par Petit Tonnerre en début de parcours et retourner illico d’où l’on vient … Nous sommes nombreux à avoir déjà vécu cette situation des plus frustrantes. Et oui, un pied à terre et c’est l’élimination illico. Mais ça n’a pas toujours été le cas ! Il fut un temps où la chute valait le modeste prix de deux barres, soit 8 points, et où c’était seulement la deuxième qui était éliminatoire. Beaucoup moins frustrant, mais beaucoup moins safe aussi, alors ne nous plaignions pas !

© Equestrian News/Amélie Berthenet

5. Le complet en cinq épreuves !

Vous trouvez le concours complet éprouvant ? Trois épreuves différentes, c’est quand même bien compliqué à gérer ? Et bien dites-vous que le format actuel est en réalité bien plus court qu’il ne l’était auparavant. Et oui, le complet se courrait à une époque sur cinq types d’épreuves avec un routier en deux parties ainsi qu’un steeple-chase, en plus des épreuves actuelles. Et après on ose nous affirmer que l’équitation n’est pas un sport …

© Equestrian News/Marion Poisson

6. La bombe sans jugulaire

Quel intérêt me direz-vous ? Une bombe qui se fait la malle si on a le malheur de tomber, on aura tout vu… Fort heureusement, entre gilets airbag et casques ultra résistants, les équipements des cavaliers ont beaucoup évolué, et nous sommes désormais armés pour affronter n’importe quelle mauvaise intention de Petit Tonnerre. Tu veux me mettre à terre ? Même pas peur !

7. Le look des obstacles

Barres en bois naturel, murs imposants paraissant sortir tout droit d’un chantier, grosses haies en guise de soubassements, le tout avec des couleurs très sobres … Les obstacles des années 50, souvent très mastoc et peu colorés, n’avaient pas grand-chose à voir avec ceux d’aujourd’hui. Quand on pense par exemple aux derniers JO de Tokyo avec des obstacles prenant la forme d’un sumo, de cerisiers japonais ou encore d’une ville en pleine nuit, on ne va pas se mentir, il y a eu un sacré changement ! Aujourd’hui, les obstacles sont parfois tellement élaborés qu’on se croirait bien plus à une exposition que sur un terrain de concours, et ce n’est malheureusement pas toujours au goût de Petit Tonnerre …

© Equestrian News/Clémence Chapelle

8. Les longues journées au box …

Des journées entières à tourner en rond dans 5m² ? C’en est fini de cette époque où l’on se souciait bien peu du bien-être de Petit Tonnerre. Aujourd’hui, c’est paddock à gogo et chouchoutage illimité, et il le mérite bien !

9. Les poneys ? Quèsaco ?

Attendez sérieusement ? L’open de France à Lamotte n’a pas toujours existé ? Et oui, Caramel, Vanille et Chocolat n’ont pas toujours été de la partie ! Aujourd’hui chouchous de la plupart des installations équestres, nos adorables poneys n’y ont fait leur entrée que dans la deuxième partie du 20ème siècle. Et s’ils étaient d’abord uniquement intégrés dans une optique de loisir, les poneys ont fini par devenir de véritables athlètes n’ayant parfois rien à envier aux chevaux de haut niveau. Coucou Vaughann, Callas, Armène et j’en passe !

© Equestrian News/Salomé Leclerc

10. La médiatisation

Contrairement à beaucoup d’autres sports, l’équitation a mis un sacré bout de temps avant d’être mise en avant. Inadmissible ! Heureusement aujourd’hui, même si les courses restent bien plus médiatisées que le reste des disciplines équestres, nous avons tout de même accès à de plus en plus d’informations sur l’ensemble de notre sport. En effet, de nombreux médias équestres se développent et nous permettent de suivre l’actualité en temps et en heure. Quel plaisir notamment de pouvoir regarder en live les plus beaux concours du moment ! Et là on dit merci à internet et aux réseaux sociaux. Mais ne nous enflammons pas, il reste tout de même beaucoup de chemin à parcourir en termes de médiatisation équestre, et nous sommes ravis de pouvoir participer à cette avancée !

Après avoir repensé à ces différentes évolutions dans le domaine équestre, une question nous vient à l’esprit. Quels pourraient-être, selon vous, les évolutions futures de l’équitation, dans les décennies à venir ?

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