10 tips de cavaliers pour survivre à l’hiver
Les journées raccourcissent, les feuilles tombent des arbres, et les températures chutent … C’est officiel, l’hiver approche à grand pas, et à nous de faire face aux contraintes qui l’accompagnent. Afin de rester motivé malgré la baisse de lumière et le froid, voici dix astuces permettant d’affronter l’hiver !
1. Protégez vos mains …
Arriver aux écuries les doigts déjà raides de froid, sentir à peine la muserolle que l’on attache sous nos mains engourdies, regarder avec désespoir nos gants prendre l’eau en voulant rincer le mors… Le froid aux mains fait définitivement partie des calvaires de l’hiver. Pour l’éviter, ou au moins l’atténuer, privilégiez les gants en cuir souple, plus résistants et étanches, et procurez-vous des sous-gants thermiques pour conserver la chaleur. Des chaufferettes de poche vous permettront également de garder vos mains au chaud durant les longues discussions post ou pré-séance !
2. … et vos pieds !
Prenez-les au sérieux comme vous prenez au sérieux le grammage des couvertures de votre monture ! Pour éviter de descendre de cheval avec les orteils congelés, pensez à prévoir deux paires de chaussettes, qui vous tiendront chaud sans pour autant congestionner votre pied. Durant votre séance, essayez de bouger régulièrement vos extrémités pour ne pas les laisser s’engourdir. Et si besoin, pensez également à imperméabiliser vos chaussures pour éviter le désastre des chaussettes trempées !
3. Pensez à s’échauffer
Même si on déteste ceux qui clament que l’équitation n’est pas un sport, on a trop souvent tendance à oublier que l’effort physique que réclame la monte n’est pas anodin. Alors en hiver, raison de plus pour s’échauffer avant la séance ! Des séries d’exercices simples et adaptés sont disponibles sur le site de l’IFCE, et pour commencer, les mouvements classiques d’échauffement des épaules, genoux et chevilles vous permettront de vous délier quelque peu, et de détecter certaines raideurs qui pourraient gêner votre séance.
4. De la bonne humeur avant tout
Nous sommes d’accord, c’est bien moins agréable d’aller voir Petit Tonnerre de nuit, sous des températures avoisinant celles du Pôle nord, parfois sous la pluie ou dans la brume, après avoir pataugé dans la boue pour le ramener du paddock. Mais ce n’est pas une raison pour laisser la mauvaise humeur nous gagner : notre monture n’y est pour rien si l’hiver est là, et n’est-elle pas finalement le soleil de vos journées ?
5. Bien gérer les couvertures
S’il y a bien un élément absolument indispensable pour protéger votre cheval de l’hiver, c’est la couverture. Le grammage peut paraître à première vue quelque peu casse-tête; mais l’habitude vous fera bien vite intégrer les mesures nécessaires. Pour résumer, ce bref rappel pourrait vous être utile : si votre cheval n’est pas tondu, la couverture devient nécessaire en dessous de dix degrés. Privilégiez alors une couverture légère (polaire ou d’écurie, entre 80 et 100 grammes). De zéro à moins cinq degrés, une couverture moyenne (300 grammes minimum) viendra éventuellement la remplacer. Enfin, en cas de températures chutant sous la barre des moins cinq degrés, optez pour une couverture épaisse, comprise entre 300 et 600 grammes, que vous adapterez selon l’environnement de votre cheval.
A l’inverse, si Petit Tonnerre est tondu, le grammage doit être modifié en conséquence. Passé le seuil des quinze degrés, une première couverture pourra devenir nécessaire (entre 80 et 100 grammes). De dix à cinq degrés, une couverture de 200 grammes sera plus adaptée. De cinq à zéro degrés, privilégiez une couverture d’écurie, comprise entre 200 et 400 grammes. De zéro à moins cinq degrés, préférez une couverture d’extérieure, entre 300 et 600 grammes, donc. Enfin, sous la barre des moins cinq degrés, ajoutez à la couverture épaisse une couverture polaire, qui protégera efficacement de la morsure du froid.
Pour vérifier si votre grammage de couverture est adapté, assurez vous régulièrement de l’état de votre cheval : si lorsque vous le touchez, sa peau est froide, c’est qu’il faut augmenter la protection. Si à l’inverse, votre cheval transpire, ou qu’il dégage de la fumée lorsque vous ôtez sa couverture, c’est que vous l’avez trop couvert !
6. L’indispensable couvre rein !
Indispensable pour les chevaux tondus lorsque les températures chutent ! Il permet de garder les reins de votre cheval au chaud lors de l’échauffement, et les modèles sont généralement conçus pour évacuer efficacement la transpiration. Outre les couvres-reins polaires, il existe également des variantes imperméables ou phosphorescentes, et le bonus dans tous les cas, c’est qu’ils permettent de garder vos cuisses au chaud au passage…
7. Éviter le mors glacé
Les mors en métal ont logiquement tendance à devenir glacés, lorsqu’ils sont exposés à l’air froid de l’hiver. Pour le confort de votre monture, n’hésitez pas à le réchauffer, soit en le frictionnant entre vos mains, soit en le passant sous de l’eau chaude.
8. Tondre son cheval
Si votre cheval vit au pré et que son rythme de travail est relativement espacé, peut-être ne sera-t-il pas nécessaire de le tondre pour l’hiver. En revanche, si vous montez quotidiennement ou presque dans une discipline sportive, il est indispensable de tondre votre cheval, afin de permettre à la transpiration de s’évacuer rapidement, et d’éviter des coups de chaud ou de froid sous les couvertures ! C’est long, fastidieux, et Petit Tonnerre peut se montrer récalcitrant, mais c’est un passage presque systématique en hiver…
9. Adapter l’alimentation de sa monture !
Si le dosage des rations de votre cheval doit être dosé perpétuellement selon sa morphologie et ses besoins, l’hiver peut nécessiter un changement des quantités, afin de maintenir l’équilibre entre la perte et la production de chaleur corporelle de votre cheval, tout en entretenant le niveau de graisse nécessaire pour que son corps affronte le froid. A vous donc de surveiller votre monture, et d’assurer cette transition !
10. La vie au pré
Si votre cheval vit en extérieur, assurez-vous qu’il dispose d’un abri pour se protéger des intempéries, et pensez à vérifier régulièrement les abreuvoirs, le gel peut se montrer particulièrement vicieux en cette saison ! Assurez-vous également que l’eau n’est pas trop froide, les chevaux ont tendance à ne pas la boire lorsqu’elle descend en dessous des deux degrés. Évitez également les fers, qui entraînent une accumulation de boue et de glace, qui pourraient conduire à des chutes.
Et surtout, restez motivés ! Après la pluie, vient le beau temps…
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