10 tips de Pascal Henry pour mieux monter à cheval
Depuis quelques semaines déjà, Pascal Henry a animé une rubrique vidéo reprenant certaines bases très importantes de l’équitation : #1 – Le Tracé ; #2 – Le Galop ; #3 – L’Obstacle ; #4 – L’Équilibre ; #5 – Les Actions du Cavalier et en bonus #6 – La Boîte à Trucs qui rappelle plusieurs astuces à garder en tête. Puisque ces notions sont parfois oubliées, y revenir permet souvent un grand pas en avant dans notre sport. Si vous avez vingt minutes devant vous, vous pouvez consulter directement la série de vidéos « Calme, en Avant, Droit » ; si vous êtes un peu plus pressé, voilà un condensé de 10 tips de Pascal Henry pour mieux monter à cheval !
« Le regard, c’est la pièce maîtresse du tracé et si le tracé est bon, l’obstacle sera bien sauté »
Pascal Henry l’explique, la raison qui fait que cette astuce marche réside dans un aspect biomécanique : lorsque l’on tourne notre regard, on dirige en réalité la totalité de notre tête et on pivote instinctivement le tronc. L’impact de ce pivot est souvent minimisé mais il est en réalité un outil très efficace, même indispensable, pour tourner.
« Si tu es dans le bon galop, alors toutes tes places sortiront bien »
Et ce n’est pas un complot des coach qui ont calculé que mieux tu montais, mieux les places sortaient. En réalité c’est tout simple : si tu es dans le bon galop ça veut dire que tous les paramètres de ton galop (voir vidéo « #2 – Le Galop ») sont optimaux. Or, un cheval qui avance, qui est en équilibre et qui est droit peut sauter correctement un obstacle que la foulée arrive courte ou longue ; d’où l’impression que toutes les places sortent étrangement mieux !
« Pour trouver le bon tempo de galop, galope en écoutant ton cheval galoper. »
En plus d’être assez poétique, cette phrase nous fait réfléchir. En effet, il est très important d’avoir un galop régulier pour réussir ses sauts et globalement son parcours, mais la régularité du galop peut se mesurer autrement qu’en analysant métriquement l’amplitude de chaque foulée : tout simplement en écoutant son cheval galoper. Si le bruit est régulier et ressemble à un tempo de musique, alors le galop l’est aussi. La prochaine fois penses-y à deux fois avant de mettre tes écouteurs en montant !
« Ce qui est (…) déterminant pour un obstacle, c’est l’environnement dans lequel il est placé »
il rajoutera d’ailleurs qu’« un obstacle à côté de la porte n’est jamais anodin ». Mais que pouvons-nous donc changer à l’environnement de l’obstacle ? C’est en effet un paramètre que l’on ne contrôle pas. L’important est alors de prendre conscience des difficultés que l’environnement peut causer, et de les anticiper pour monter l’obstacle au mieux.
« Chaque obstacle doit être pris dans sa globalité avec trois temps »
Vous les connaissez sûrement : abord, plané, réception. Mais ce qu’ajoute Pascal, c’est que la réception d’un obstacle va très vite rentrer dans la phase de construction de l’abord du prochain. Il faut réussir à allier et coordonner ces trois phases en parcours, sans qu’elles ne se chevauchent.
« Il est essentiel que tu sois au dessus de tes pieds pour être en équilibre sur ton cheval »
Dans cet épisode, Pascal montre à quel point un décalage de quelques centimètres vers l’avant ou vers l’arrière de la position des jambes et du pied peut avoir un impact sur l’action du buste du cavalier. Si les jambes sont trop avancées, l’équilibre n’est pas possible et le cavalier retombe fort en arrière dans sa selle à chaque foulée. Si les jambes sont trop reculées, le cavalier perd à l’équilibre vers l’avant et pique du nez. Au contraire, si le placement du segment jambier est optimal, le cavalier peut répartir correctement son poids sur le plancher de ses étriers et avoir un équilibre efficace au dessus de ses pieds.
« On a la chance de travailler avec un autre être vivant (…) et trop souvent le cheval compense une mauvaise action. »
Comme vous le savez (sûrement), le cheval n’a pas don de parole. Par conséquent, il est parfois difficile pour le cavalier d’interpréter correctement les signes qu’envoient les chevaux pour exprimer leurs émotions ou humeurs. Ce constat pourtant simple doit nous pousser à être à l’affût de ces signaux car ils nous apprennent en réalité beaucoup sur nos propres actions. Lorsqu’elles sont mauvaises, le cheval va le « dire » puis, si le signal n’est pas perçu, va se mettre à les compenser. Certains problèmes qui semblent, de prime abord, propre au cheval sont en fait entraînés par un défaut du cavalier.
« Les deux mains doivent travailler toujours ensemble. (…) Elles marchent ensemble en permanence. »
Les mains, bien qu’elles puissent travailler avec des intensités et intentions différentes, doivent garder une certaine cohérence d’action pour être efficaces. Pour tourner, redresser, ralentir, laisser du mou, et d’autres buts encore, les deux mains s’associent dans la demande.
« Sers-toi des figures de manège pour travailler et diriger avec précision. »
Une des astuces de la Boîte à Trucs de Pascal. Les figures de manège ont de nombreuses vertus : elles obligent par exemple à diriger précisément le tracé, à se projeter dans un exercice, à préparer un mouvement, etc. Elles ont aussi vocation à concentrer les chevaux sur leur travail puisqu’ils sont à l’affût de ce qu’on va leur demander, effet qu’un enchaînement de lignes droites n’a jamais !
« Fais en sorte que pendant ton travail, ton cheval accepte, comprenne, pour mieux adhérer et collaborer à ton projet. »
C’est un « truc » à garder en tête absolument : dans 99,9% des cas, lorsqu’un cheval ne réagit pas comme le cavalier le souhaite, c’est simplement qu’ils ne se sont pas tout à fait compris. Prêter un caractère vicieux à un cheval, comme s’il comprenait ce que l’on lui demandait et s’entêtait à faire le contraire, est une personnification qui n’a pas de sens et qui ne fait pas avancer les choses !
ma foi
site déjà très copieux et pertinent
bravo