Un parcours de CSO – Version Honnête
Ami cavalier de Saut d’Obstacles, tu te sentais mis à l’écart après avoir lu la Reprise de Dressage – Version Honnête et le Parcours de Cross – Version Honnête ? Ne t’inquiète pas, on pensait bien à toi ! Sans plus attendre, voici la Version Honnête d’un parcours de CSO.
Quand tu n’es pas prêt à entrer en piste… mais que c’est ton tour.
Réussir à échapper à l’appel du commissaire de paddock, c’est tout un art ! Attention, c’est risqué de se lancer sur un dernier saut (qui déterminera sûrement le début de ton parcours) sous la pression du STAFF du concours. Tout ce que tu vas y gagner, c’est une belle georgette, histoire de te mettre bien en confiance avant de partir sur le tour.
Rendez-vous à la cabine du jury pour aller t’annoncer.
Après tout ce qui s’est passé au paddock, tu préfères faire profil bas, et tu as RAISON ! L’idéal serait d’arrêter de te faire remarquer, déjà que tout le monde a bien compris que t’étais un sacré numéro…
Sourire ou réussir, il faut choisir.
On ne te jette pas la pierre : tu n’as pas pu t’empêcher de te remémorer toutes les dernières photos où on ne voit que ton double menton… tu aimerais ENFIN avoir une photo correcte à poster sur ton insta poney, donc tu choisis de te montrer sous ton meilleur jour et de faire un grand sourire au photographe. Pas de surprise si il y a quelques dommages collatéraux…
Les triples et toi, une grande histoire d’amour.
Le triple est souvent juge de paix sur un parcours, et ce n’est pas une surprise ! Admettons que tu réussisses à y rentrer correctement (ce qui n’est déjà pas gagné), il faut réussir à en ressortir… en un seul morceau et encore en selle, si possible.
Quand tu cherches à remettre la faute sur les autres.
T’est-il à un moment venu à l’esprit que tu faisais des barres parce que tu étais MAUVAIS ? Rejeter en permanence la faute sur les autres, c’est mal. Non, ce n’est ni la faute du chef de piste, ni celle du gars de la buvette, ni celle de Pierre-Paul-Jacques si tu as couché tout le parcours ! Non mais oh. Un peu de remise en question.
Cette fameuse ligne un peu trop proche du public.
C’est d’ailleurs assez drôle à voir : tu essayes d’axer correctement les obstacles à venir, même si tu sais pertinemment que Petit Tonnerre en a décidé autrement : il est TIMIDE et être si proche des spectateurs, ça le fait rougir jusqu’au chanfrein… Tu pourrais essayer de comprendre un peu ses états d’âme, c’est pas tout les jours facile d’être un poney.
Ce dernier oxer que t’avais repéré depuis la reco.
C’est l’oxer de la psychose. Tu l’as vu dès le début, avec ses couleurs flashy. Tu crois même l’avoir vu te faire un clin d’œil à la reco. Il t’attend. Il ne t’épargnera pas. Tu vas y penser non-stop toute la détente et tout le parcours. Il hante tes pensées, tu te rappelles même l’avoir vu dans un cauchemar il y a quelques jours. C’est irrationnel, mais après tout la peur est irrationnelle. Et tu as raison : le cul dans le sable à la réception, tu te dis que tu devrais te fier plus souvent à ton instinct.
Ça passe ou ça casse. Mais quand ça passe, ça gagne !
On a tous eu ces haut-le-cœur en regardant un cavalier visiblement suicidaire se lancer sur un parcours d’obstacles. En sortant de piste, il est toujours en vie, apparement content de lui. Pourtant, les organisateurs avaient déjà appelé les pompiers « au cas où », c’est pour dire à quel point on croyait en la conservation de son intégrité physique. Souvent, dans ces cas-là, on pense très très fort : « Merci Poney. »
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