8 raisons d’aimer le dressage.

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Ce n’est pas une nouveauté : le dressage n’est pas la discipline la plus populaire en France. Ici, vous trouverez quelques modestes raisons pour essayer de changer les esprits, même si les mots ont du mal à couvrir l’entièreté des sensations qu’offre cette discipline. Amis sauteurs et complétistes, vos disciplines ont aussi leurs particularités… ce sera l’objet de prochains articles ! Pour l’heure, l’élégance et la rigueur sont à l’honneur, place à 8 raisons d’aimer le dressage.

1. C’est la base et l’impératif de tout le reste.

On vous l’a sûrement déjà dit, et vous avez eu peine à le croire : faire des ronds dans un carré (qui est rectangulaire, en plus) serait la base de l’équitation ?
Eh bien, oui. Le dressage enseigne les notions techniques les plus importantes de l’équitation : l’impulsion, la tension, l’incurvation et l’équilibre, pour n’en citer que quatre. En réalité, on ne devrait même pas s’élancer sur un parcours d’obstacles avant d’avoir ressenti ces quatre notions : ce serait brûler les étapes.

© Equestrian News

2. C’est créer une relation unique avec son cheval.

C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus souvent dans les paroles de dresseurs : l’harmonie du couple créée par la pratique du dressage, l’osmose même, découle de la relation de confiance qui doit s’instaurer entre le cheval et son cavalier. Cette relation fusionnelle amène les deux partis à se dépasser ensemble et à « danser » ensemble.

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3. Personne n’a la solution.

C’est un des aspects les plus intéressants de la discipline : ce n’est pas une science exacte. Il y a mille et une façons d’arriver à un certain point dans le dressage d’un cheval, et toutes sont différentes en de nombreux points. Ça rend les choses plus difficiles pour trouver sa propre manière, mais cela ouvre un champ de possibilités infini. En plus de cela, la remise en question en permanence : il est toujours temps de modifier sa technique ou son approche. A cette équation qui ferait déjà frémir les mathématiciens s’ajoute encore une inconnue : tous les chevaux sont différents et une méthode qui marche avec l’un d’eux ne siéra pas à coup sûr le prochain.

« Il y a toujours quelque chose à améliorer, l’apprentissage et la progression sont infinis » ajoute Camille Audo.

Ce qui nous amène à notre prochain point.

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4. On peut partir de rien et aller loin.

C’est bien là la magie ! Un cheval qui n’est pas guerrier sur le cross ou pas franchement doué à l’obstacle aura du mal à aller concurrencer les experts de sa discipline. En dressage, parfois, la magie opère. Et à l’inverse, acquérir le meilleur des meilleurs, les « top origines », n’assure pas la qualité du couple que l’on formera (ce qui est d’ailleurs également valable pour les autres disciplines équestres).

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5. Ça nécessite une excellente connaissance anatomique et biomécanique du cheval.

Bien sûr, on peut argumenter que c’est le cas de toutes les disciplines, mais ces connaissances sont exacerbées dans le monde du dressage. Le cheval de dressage a une musculature qui se doit d’être extrêmement complète pour parvenir aux mouvements du Grand Prix et, surtout, pour parvenir à les exécuter en gardant de l’expressivité, de la détente, puis de l’énergie pour ceux qui suivront. Pour parvenir à ce niveau, son entraînement doit être sur mesure en prenant en compte tous les paramètres biomécaniques à améliorer. Être cavalier de dressage, c’est aussi se creuser la tête à regarder une bonne vingtaine de fois les vidéos de ses reprises pour en analyser chaque foulée.

6. C’est l’école de la vie.

La persévérance, la patience, l’humilité, autant de qualités indispensables du cavalier de dressage qui sont appréciables au quotidien. De plus, un « dresseur » est doté d’un sens de l’analyse fin et d’une capacité à se remettre perpétuellement en question. Des qualités humaines qui s’ajoutent en plus aux qualités physiques inhérentes à la pratique du dressage : un tronc gainé et tonique, notamment.

© Equestrian News/Amélie Berthenet

7. C’est une discipline que l’on peut pratiquer jusqu’à un âge avancé

On ira même plus loin : puisque ce n’est pas une science exacte, l’expérience entre grandement dans la balance. D’ailleurs, la numero 1 au World Ranking, Isabel Werth, a soufflé cette année ses cinquante bougies et n’est pas prête à s’arrêter. En France, un des doyens du dressage, toujours sur le circuit, est Philippe Limousin. À 71 ans, il continue à se classer sur les Pro Élite avec son acolyte Rock n’ Roll Star.

Isabel Werth & Weihegold
© Equestrian News/Élodie Maréchal

Bien que de tels exemples existent également à l’obstacle et en complet, il est indéniable que le dressage est moins traumatisant physiquement que les autres disciplines : moins de chocs, moins de risques de chutes, etc.

8. Les RLM !

Appeler les comme vous le souhaitez : à l’allemande : kür, à la British : freestyle ou 100% frenchi : Reprises Libres en Musique. Dans toutes les langues, c’est un moment très fort en émotions et d’une beauté difficilement égalable. Tout le monde a déjà récupéré des vidéos d’équitation pour y coller une musique bien punchy qui décuple l’adrénaline que l’on ressent, en dressage, c’est en Live ! Monter une RLM, c’est aussi ressentir la fierté d’avoir élaboré de A à Z une chorégraphie et une bande son et de la faire découvrir aux autres.

C’est tout de suite un peu moins glamour quand les thèmes sont un peu décalés, et que par dessus le marché, ton cheval a peur de la musique. D’ailleurs, on a fait une liste de quelques thèmes à éviter… et de quelques musiques à connaitre pour votre prochaine Freestyle !

Sur cette note un peu plus légère, il est temps de clôturer cet article. Merci à tous les cavaliers qui ont accepté de poser des mots sur leur passion du dressage. Ce postulat n’engage que son auteure et les sensations et les choix sont propres à chacun !

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