Absolut Gold*HDC, un cheval en or

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S’il y en a un qui porte bien son nom, c’est bien Absolut Gold*HDC. Ce beau bai, propriété du Haras des Coudrettes, évolue sous la selle de Nicolas Touzaint depuis 2019. Et, il n’a depuis cessé de briller, notamment lors de sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo, où il a largement contribué à la magnifique médaille de bronze par équipe.

Absolut Gold et sa mère Belle Meralaise ©Elodie Patenotte

Absolut Gold HDC, Lulu pour les intimes, est né en 2010 chez Elodie Patenotte. « Mon père avait Belle Meralaise, une pur-sang qui avait couru en courses et devait partir en retraite. Je lui ai demandé si je pouvais l’inséminer et il a accepté » raconte sa naisseuse. Pour le père de ce futur poulain, elle choisit Grafenstolz. « Je le trouvais magnifique, et je pensais que le mélange fonctionnerait bien. Il s’était illustré en complet et en plus il avait pour réputation de faire des chevaux gentils » se rappelle-t-elle.

C’est ainsi qu’est né le crack que nous connaissons aujourd’hui. Elodie le nomme Absolut Gold car c’était l’année des A et qu’elle voulait “Gold” dans son nom en souvenir de son premier pur-sang Street Gold. « Ça les unissait même s’ils n’ont aucun lien de parenté ».

Un cheval affectueux ©Elodie Patenotte

Absolut Gold*HDC se montre gentil et doué dès son plus jeune âge

L’intuition de sa naisseuse était bonne, Absolut Gold*HDC s’avère effectivement être un cheval très gentil. Il a grandi jusqu’à ses quatre ans dans les prés de la belle-mère d’Elodie, avant qu’elle ne le confie à Yannick Dirou, son coach de l’époque, pour le débourrage. « Tout s’est passé comme dans un livre ». Pour la finale des cinq ans, elle ne peut le monter et son coach non plus, elle demande donc à son ami Camille Lejeune de faire la finale à Pompadour et Absolut Gold revient alors avec le titre de champion de France. « J’ai couru avec lui la finale des six ans où il fait une très belle prestation. La seule erreur que nous commettons est sur le cross. À l’entrée de la combinaison, il fait un tel saut que je n’ose pas le présenter devant le deuxième élément. Mais, j’aurais sans doute pu le faire. C’était déjà un cheval exceptionnel. Il l’a toujours été ».

C’est sous la selle de sa naisseuse Elodie Patenotte, qu’Absolut Gold*HDC a fait ses armes jusqu’à ses 7 ans. Elle l’a emmené jusqu’en CCI2* comme sur cette photo à Helvoirt ©Elodie Patenotte

Un cheval convoité

Puis l’année de ses sept ans, Elodie Patenotte décide de le vendre. « J’étais enceinte et puis je sentais que ce cheval avait le talent pour faire plus qu’avec moi. D’ailleurs il était très demandé depuis ses quatre ans. J’avais régulièrement des propositions ». C’est effectivement ce qu’indiquait Nicolas Touzaint au micro de Kamel Boudra dans Ride To Tokyo « Il a toujours montré beaucoup de qualité et aussi un gros potentiel. Je n’étais pas le seul à l’avoir vu ». Il faut dire que le beau bai ne manque pas d’envergure et montre une facilité certaine pour la discipline. « Il peut galoper vite et longtemps tout en conservant une bonne qualité de saut » précise son cavalier.   

Un couple brillant

C’est ainsi qu’Emmanuèle et Armand Perron-Pette, propriétaires du Haras des Coudrette l’achète pour le confier à Nicolas Touzaint fin 2017. « Je ne pouvais pas rêver mieux comme vente avec ce binôme HDC et Nicolas Touzaint. Je savais qu’ainsi le cheval était promis à bel avenir ! » indique Elodie Patenotte. Et, là encore, elle ne s’est pas trompée. Depuis, le couple n’a cessé de briller. En 2018, on notera notamment sa 3e place lors du CCI2* de Jardy. En 2019, il termine 4e par équipe lors du Championnat d’Europe de CCE à Lummuhlen et 10e en individuel. Il monte sur la 3e marche du podium du CCI4*-S de Varaino, 5e à Aix la Chapelle et 6e à Saumur. L’année suivante, il est vainqueur du Grand National de Saumur et du CCI2*L du Haras du Pin.

Absolut Gold*HDC et Nicolas Touzaint en route vers la 5e place lors du CCI4*-S à Aix La Chapelle

Une médaille olympique à seulement 11 ans

Et, en 2021, âgé de seulement 11 ans, il brille lors des Jeux Olympiques de Tokyo et revient avec la médaille de bronze par équipe et une 6e place en individuel après un cross sans faute pénalisé de seulement 0,40 point pour une seconde de temps dépassé et un sans-faute au CSO avec là aussi une petite pénalité de temps. À l’issu du cross son cavalier confiait : « C’était vraiment un parcours exceptionnel et Absolut a confirmé ce que l’on pensait de lui : c’est un cheval exceptionnel ». Et, la saison 2022 le confirme avec encore 4 podiums pour ce crack cheval dont le titre de vice-champion de France Pro Elite de CCE et une très belle deuxième place pour l’équipe de France dans la coupe des nations de Pratoni del Vivario en Italie où il a montré beaucoup de facilité sur ce cross pourtant vallonné et technique.   

Vers de nouvelles médailles ?

Coté tempérament, ce cheval très gentil est malgré tout un grand sensible comme l’indique Nicolas Touzaint : « Il est inquiet et stressé malgré les apparences. Il intériorise beaucoup et reste assez sensible même s’il ne le montre pas ».

Elodie Patenotte se rappelle d’Absolut Gold*HDC comme d’un cheval avec de l’humour ! ©Elodie Patenotte

Mais, pour le cavalier, pas de doute. « Absolut Gold fait partie des quelques chevaux d’exception que j’ai eu la chance d’avoir sous ma selle ». Il fait désormais partie des piliers de l’équipe de France, comme le confirme Thierry Touzaint dans Le Cheval : « J’ai deux piliers dans l’équipe : Absolut Gold*HDC, qui a de nouveau magnifiquement sauté à Vittel et Totem de Brecey ». Et, les qualités du beau bai seront requises pour la prochaine grosse échéance, les Mondiaux de CCE qui se dérouleront du 14 au 18 septembre à Pratoni del Vivario. « Nous aurons besoin de crosseurs et de galopeurs » affirme Michel Asseray.

Il pourra en tout cas compter sur le soutien de sa première fan, Elodie Patenotte, qui a déjà pris ses billets pour aller voir son Lulu ! Et puis, il y a aussi de grandes chances pour que nous retrouvions ce couple mythique à Paris en 2024 !

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