Les expressions en dressage

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Il est de notoriété publique que les cavaliers ont déjà un vocabulaire bien à eux avec des expressions déroutantes ou même clairement ambigües , il existe en plus de cela des variantes propres à chaque discipline. Nous allons aujourd’hui nous plonger dans le monde du dressage pour y explorer les expressions et termes les plus farfelus. Accrochez-vous.

« Il a encore oublié son oreillette »

Avez-vous déjà vu des photos des détentes de dressages, où tous les cavaliers ont des écouteurs dans les oreilles ? Non, les cavaliers de dressage ne trouvent pas la source de leur concentration dans la musique, ils écoutent simplement attentivement tous les conseils de leur coach.

Valentine Bineau et Morgan Barbançon debrieffent la détente à Mâcon

Car oui, les coach de dressage (définitivement plus malins que la moyenne !) en ont eut marre de devoir hausser la voix pour se faire entendre sur toute la détente. Un réel buisness des écouteurs de coaching s’est alors crée : le coach a un micro tranquillement fixé à proximité de sa bouche et parle normalement sans avoir besoin de crier.

Le luxe des écouteurs, c’est quand les cavaliers ont eux-aussi un micro intégré à leur système. Ça donne des drôles de scènes sur les détentes où deux personnes dialoguent sans se regarder et à voix basse en étant à 30m l’un de l’autre. Maintenant que vous êtes au courant, vous ne les prendrez plus pour des fous !

« Il se traverse »

S’il y a bien un verbe qui n’est pas pronominal, c’est « traverser »… sauf pour les cavaliers de dressage ! On a du mal à se faire une image mentale d’un cheval qui se traverse lui-même si l’on ne sait pas exactement à quoi ce terme fait référence.

Cette expression est utilisée pour parler d’un cheval qui sort du couloir des aides, qui perd en rectitude (souvent à cause d’une perte d’impulsion, puisque ces deux notions sont étroitement liées). Ce sera donc en pratique un cheval qui a les hanches trop à l’intérieur ou décalées, qui n’est en tout cas pas aligné comme on le souhaiterais.

C’est souvent plus flagrant dans les arrêts ou les départs au galop.

« Il est derrière toi »

Et pourtant non, le cheval est bien à sa place, sous son cavalier ! Pas besoin de se retourner pour vérifier. Cette expression fait référence à la sensation bien réelle d’un cheval qui passe derrière la jambe, c’est-à-dire qui ne se porte plus de lui même vers l’avant.

Layla Schimd et sa jolie Ashen Dew Drop

« J’ai gagné la préliminaire »

La quoi ?

Calmez vos esprits mal placés, la reprise préliminaire est une reprise supposée préparer à la reprise Grand Prix du même niveau. Par exemple, sur une Amateur 2, il existe une Amateur 2 préliminaire et une Amateur 2 Grand Prix.

Enfin, il existe aussi des imposées A et B et des reprises Libres, mais c’est une autre paire de manche.

« POSE TON STICK ! »

Souvent criée par le coach juste avant l’entrée sur le rectangle d’un cavalier, cette expression s’explique par le fait que le stick est interdit sur la reprise en elle même, mais autorisé à la détente. Par conséquent, entre la sortie du paddock et l’entrée sur la piste, il ne faut pas oublier de le poser, sous peine d’être repris par les juges !

Même traitement pour les guêtres ou les protections, qui doivent être enlevées avant le début de la reprise !

L’entrée de piste se fait en famille pour les Pinto !

« Le juge en C me met 1ère, celui en H 10ème… »

C’est aussi ça, les plaisirs du dressage ! Bien que les juges aient les mêmes attentes et regardent, à priori, les mêmes critères, il y a parfois de très grands écarts de notation entre les juges d’un même reprise.
Parfois, la moyenne générale est donc de 65% avec un juge à 60% et l’autre à 70%.

Il faut se rappeler que le jugement est humain et dépend forcément du vécu de chaque juge, de toutes les reprises qu’il a vu dans sa vie et de sa formation initiale. Bien sûr, la plupart du temps, les jugements sont globalement cohérents mais l’interprétation personnelle d’une reprise laisse forcément place à des écarts importants.

Et c’est même mieux comme ça : une reprise de dressage ne doit pas laisser de marbre, elle peut émouvoir. Forcément, elle ne touchera pas tout le monde de la même façon.

« Il a fait une faute dans la ligne des temps »

Sous-entendu : il a fait une faute dans la ligne des changements de pied au temps, qu’on appelle « tempies » en anglais.

Une faute dans une ligne de changements de pied peut venir de plusieurs choses : un changement qui n’est pas complet (seulement les antérieurs, parfois), un problème dans le rythme (si c’est au temps, il ne doit pas y avoir deux foulées sur le même pied) ou encore dans le nombre de changements de pied, qui est imposé : il faut en faire 15, répartis comme on le souhaite sur la diagonale. Certains commenceront dès le début car leur cheval conserve une grande amplitude pendant ce mouvement, d’autres attendront un peu avant de déclencher les changements de pied pour éviter d’avoir fini leur quota au milieu de la diagonale !

Pour Anne-Sophie Serre et Actuelle de Massa, les changements de pied sont une formalité !

« J’ai mal enroulé ma lettre »

Comment peut-on enrouler une lettre ? Ça à l’air incompréhensible, c’est pourtant simple : « enrouler » une lettre du rectangle, c’est arriver un peu avant et partir un peu après cette même lettre. 

Par exemple, si on a une diagonale de R à V et un demi-cercle directement à la suite en R, on souhaiteras arriver un peu avant R de notre diagonale et partir un tout petit peu après R sur notre demi-cercle.

Quelle expression typique des cavaliers de dressage aurait-on oublié dans ce classement ? Dites-le nous en commentaire !

Cet article a 2 commentaires

  1. Manon

    Les expressions ne s’affichent pas chez moi. Tout de suite c’est plus compliqué de comprendre

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