Une séance à la longe – version honnête

Pour alterner ou juste parce qu’on est en incapacité de monter, il est possible de faire le choix de longer son cheval pour entretenir sa condition physique. Tu as cru bien faire, que votre complicité indéfectible assurerait une séance calme. Pourtant, en faisant ce choix, tu as été embarqué dans une spirale d’évènements incontrôlables et particulièrement ridiculisant d’un point de vue extérieur. Une séance à la longe, en version honnête, ça ressemble plutôt à ça.

Trop bien, moins de préparation

Bon, le premier positif est peut être ici : une séance à la longe te demandera moins de temps pour préparer Petit Tonnerre. Le nécessaire, bien sûr, mais seulement : pas besoin de mettre de selle, par exemple. Chaque minute de préparation économisée est égale à une minute en plus pour lui faire des bisous, et ça c’est « bénef' ».

Oublier d’enlever les rênes

Oui mais voilà, il y a quand même quelques petites modifications à faire. Enlever les rênes du filet, par exemple, pour éviter qu’elles ne bougent dans tous les sens pendant la séance. Certains sont de la team « rênes coincées dans la sous gorge« , et ça fonctionne bien en effet.

Élastiques ? Caoutchoucs ? À poil ?

La question se pose ! Pour aider Petit Tonnerre à s’orienter et à se placer dans un schéma d’extension, certains vont plaider en faveur des élastiques ou des caoutchoucs, « branchés » à un surfaix. Cette option est intéressante mais, dans tous les cas, ils ne devront pas être trop contraignants et devront laisser ton cheval s’échauffer librement.

Débuts chaotiques

Mais voilà : tu viens d’entrer dans le rond de longe et Petit Tonnerre te regarde d’un oeil bien trop malicieux à ton goût. Tu as prévu 5 minutes de pas pour commencer, mais il a l’air d’en avoir décidé autrement.

Premier cercle, et c’est parti : Mesdames et Messieurs, approchez, approchez pour regarder mon cheval partir en Live totalement. Incroyable, une série de 18 sauts de moutons, appelez le Guinness Book ! Changement de pied à gauche, à droite ; je me rends ainsi compte qu’il est bel et bien capable de le faire et qu’il m’emboucane quand je suis dessus ! Ah, galop désuni, là je le reconnais. Oh, un sliding stop, je vais bientôt devoir acheter une selle western.

Bon, au moins, il est échauffé.

Oublier les gants

Et pendant cette scène, tu te sens très seul mais surtout tu t’en veux à mort pour cette erreur de débutant : avoir oublié les gants. Et le contact de la longe sur ta paume te le rappelle… À toi les ampoules. Mais la prochaine fois, pour sûr, on ne t’y reprendra pas.

Parler dans le vide

Le fameux « oh, oh ». Est-ce qu’on a vraiment besoin de dépeindre un peu plus le tableau ? Planté là au milieu de ton cercle, tu essaies gentiment d’émettre l’idée d’éventuellement réfléchir à peut-être penser à ralentir ?

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Mais il y a comme un mur entre vous deux, et tu peux toujours parler… C’est donc ça, le mur du son ?

Se faire embarquer tranquillement vers la porte

C’est moi où, à chaque cercle, il grappille dangereusement 30cm en direction de la porte ? (Valable uniquement pour les cavaliers qui n’ont pas la chance d’avoir un rond de longe et qui utilisent la carrière ou le manège)

Le petit malin a bien conscience de la porte et s’y dirige lentement mais surement, alors attention !

Le changement de main, moment critique

Bon, au début ça ne s’est pas très bien passé mais le voilà calmé et tu vas pouvoir changer de main. Au bout de 10mn de « oh, oh », il a fini par s’arrêter enfin.

Mais là, c’est le moment critique ! S’il est un peu énervé, gare à toi, car c’est les quelques secondes ou il n’est pas tenu en longe. Tout peut arriver dans cet intervalle….

Avoir la tête qui tourne

Au bout de 20 minutes, ça commence à faire effet. Est-ce que c’est la beauté de Petit Tonnerre qui te fait tourner la tête ? Pas sûr.

Tu ferais bien une petite pause pour reprendre tes esprits, mais tes « oh, oh » n’ont pas beaucoup d’effet… Courage