Aller en concours, version honnête
Rien ne vaut l’adrénaline des concours. C’est l’occasion de montrer tes progrès avec Petit Tonnerre, de manger les bonnes frites de la buvette et surtout de passer un bon moment avec tes potes. Mais les concours, c’est aussi beaucoup de petites choses un peu chiantes qui nous rappellent que l’équitation est un sport sans pitié. Equestrian News te partage ce que c’est vraiment, d’aller en concours.
Choisir les épreuves à engager
Avant même d’être parti, il va falloir se mettre d’accord sur les épreuves à engager, et là, c’est déjà le casse-tête. Combien de cavaliers sont motivés ? Plutôt samedi ou dimanche ? Ah, tu veux engager dressage et obstacle, mais les horaires sont en même temps ? Et Caro veut absolument faire l’épreuve de 8h30 alors qu’on a 2 heures de route ? Ça commence bien…
Préparer le sac de concours
Ça y est, les engagements sont faits, il ne reste plus qu’à s’organiser pour dimanche. Entre deux séances chaotiques (c’est la malédiction du concours), il va falloir préparer les affaires à emmener dans le camion. Selle, OK. Filet, OK. Il est où ce satané pantalon blanc ? Et quelqu’un a vu ma mousse pour les pions ? J’aurai juré avoir rangé ma cravache étoile à cet endroit-là, et je ne peux pas partir en concours sans ma cravache étoile !

Pionter
Une partie de plaisir pour certains, un enfer pour d’autres. Entre Petit Tonnerre qui a décidé qu’aujourd’hui, il se transformerait en danseur de salsa, et toi qui te mélanges les pinceaux avec ses crins, on y est encore demain. Puis, c’était sans compter sur les élastiques qui éclatent avant même d’avoir pu nouer une natte… Une belle équipe de bras cassés.
Il ne faudra pas s’étonner si ton cheval se retrouve avec des crottes sur la crinière.
Le matin du concours : embarquer
Après un réveil matinal à 4h du mat’ (🥲), rien de mieux que de se retrouver dans le vent et dans le froid pour embarquer les chevaux. Entre celui qui voit des ombres avant même de voir le camion, celui qui se jette sur la plateforme, celui qui ne rentre que sous la menace d’un balai et celui qui profite pour faire son crottin pile une fois attaché, on a de quoi bien s’amuser…

Horaires et reconnaissance
Nous voilà enfin arrivés, avec un trajet toujours sans encombre (Comment ça, on a vu Petit Tonnerre se lever dans la caméra du camion… ?), il est grand temps de débarquer et d’organiser la journée.
Là, c’est le coach qui se casse un peu la tête. Entre les 6 différentes recos à faire, le coaching à la détente et les horaires de passages qui s’entrecroisent, on sent son cerveau chauffer. Attention, à ne pas le pousser à bout avec vos questions, vous risqueriez de réveiller la bête.
Préparer le cheval : le parcours du combattant
Le coup d’envoi est lancé, il est temps de préparer Petit Tonnerre pour se rendre sur le paddock de détente. Évidemment, les pions n’ont pas tous tenu et on repart sur une petite session nattage, pendant que l’équidé en est train de bien gentiment dégommer son filet à foin.
Et puis merde alors, où est-ce que j’ai posé le tapis ? Il était là il y a deux minutes pourtant ! Quelqu’un peut me le tenir le temps que je retrouve mes gants ? Attention, avec l’ambiance concours, il est toujours un peu chaud… Mais bon sang, mais qui m’a pris ma cravache étoile ??

La queue aux toilettes
Impossible de parler de concours sans parler des toilettes. Indispensables à tout cavalier passant ses journées sur le lieu du concours, à encourager les copains et à se goinfrer à la buvette. Mais voilà, bizarrement quand on a envie d’aller poser sa pêche, il y a toujours 400 autres personnes qui ont décidé de faire de même, à l’exact moment de ton arrivée. Du coup, on en profite pour discuter en faisant la queue, c’est sympa aussi.
La détente
On a déjà évoqué l’enfer qu’est le paddock de détente en long, en large et en travers. On ne va pas en rajouter une couche ici, mais il va sans dire qu’une petite prière en entrée de détente n’est jamais de refus…

Foirer son épreuve
Après s’être levé à 4h, avoir embarqué à 5h, fait la route de nuit les yeux à moitié fermés, d’avoir bravé le vent, le froid, la fatigue et l’attente, vous voilà ENFIN en bord de piste, prêt à entrer dérouler la reprise ou enchaîner le parcours. Un mélange de fatigue, de stress et d’adrénaline qui pourrait nous faire pleurer à tout instant. Et c’est souvent comme ça que l’on oublie de sauter un obstacle, ou de faire son cercle en B… Et qu’on se fait clocher bêtement, et qu’on a le seum total parce que la vie n’a aucune pitié.
La remise des prix
Mais comme vous êtes les plus forts avec Petit Tonnerre, vous êtes quand même attendus à la remise de prix. Évidemment, c’est parti pour attendre la fin du reste des épreuves de notre groupe pour pouvoir y assister, et ÉVIDEMMENT, c’est toujours après votre passage que les cavaliers ont du retard… On finir par l’oublier et être obligé de courir pour arriver à l’heure. En tenue de la tête au pied, sous peine de se faire tirer les oreilles par le jury. Même si, on est d’accord, il fait bon vivre dans notre gros jogging.
Et pour ceux qui ont la chance de réaliser un tour d’honneur, c’est parti pour quelques secondes bien longues où il faut sourire pour les photos tout en retenant Petit Tonnerre qui veut partir plein cul dans la carrière, de joie ou de stress, on ne sait pas.

Le retour à la maison
Qu’est-ce qu’il fait du bien ! La sieste sur les banquettes arrière qui fait plaisir, puisqu’à l’arrivée, le calvaire est loin d’être terminé.
Débarquer les chevaux (bien plus motivés que le matin, bizarrement), ranger et nettoyer les affaires, le camion, le cheval, … Alors que tout ce dont on rêve, c’est une douche bien chaude.
Une organisation chaotique, se réveiller aux aurores, du stress et de l’attente, c’est la recette parfaite pour une sortie en concours version honnête. Malgré tout, on recommence presque tous les week-ends, avec le même entrain intarissable, et c’est ça qu’on aime. Et vous, quelles sont les étapes version honnête de vos concours ?
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