Flash – Rêver de Jeux Olympiques avec Mado Pinto

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Mado Pinto, étoile montante, brille régulièrement sur les carrés de dressage tant dans les épreuves Jeunes Cavaliers que sur les Grands Prix Pro tant, si bien qu’elle fait partie de la longue liste pour les Jeux de Paris 2024 – une échéance dont elle rêve depuis son plus jeune âge.

Mado Pinto est née au milieu des chevaux et plus particulièrement dans le monde du dressage. En effet, sa mère Isabelle Pinto et son père Carlos Pinto sont tous deux de brillants dresseurs. C’est donc tout naturellement que Mado s’est mise à l’équitation, puis au dressage. « J’ai toujours aimé le dressage » confie-t-elle. « Ce qui me fait vibrer c’est de ressentir chaque petite évolution. C’est vrai dans toutes les disciplines, mais particulièrement dans le dressage ». Depuis septembre 2021, Mado a cessé ses études pour se consacrer pleinement à sa carrière de cavalière au sein de l’écurie familiale. « Je suis heureuse tous les matins d’aller travailler, j’ai des objectifs et des rêves pleins la tête » indique-t-elle. Passionnée par le dressage, elle ne se voit pas faire autre chose, même si elle n’exclut pas à l’avenir d’avoir aussi un cheval pour sauter quelques barres à l’occasion et varier les plaisirs !

Mado Pinto
Accompagnée de son fidèle Rafale, la jeune cavalière a brillamment représenté la France a de multiples reprises.

Mado Pinto, une habituée des grandes échéances

Mais c’est donc en dressage qu’elle concoure. Après quelques années à poney pour faire ses premières armes, dès l’âge de 12 ans, elle commence la compétition internationale en Children associée à Rafale du Coussoul de La Gesse, un lusitanien par Mistral du Coussoul et Elsinore Menauts par Miguelista. Talentueuse et travailleuse, elle est détectée et sélectionnée pour participer aux Championnats d’Europe dès 2015. Une sélection première d’une longue série puisqu’à ce jour elle a porté les couleurs de l’équipe de France sept fois ! « C’est une vraie fierté ».

Un piquet de chevaux de qualité

Rafale a été son complice pendant de nombreuses années. Il a cessé la compétition en 2021. « Mais il est toujours à la maison. Je le monte encore. Il occupera toujours une place particulière dans mon cœur. J’ai fait toutes mes premières fois avec lui. Il m’a accompagné des épreuves Children jusqu’aux épreuves Grand Prix. Il m’a vu grandir. C’est le cheval d’une vie » raconte Mado.

Aujourd’hui elle a six chevaux dans son piquet dont Hot Bit de la Gesse (un fils de Hofrat et Right Know par Rubin Royal) avec lequel elle courre les épreuves jeunes cavaliers et Sirano de Luxe pour les épreuves Grand Prix. Et, c’est d’ailleurs avec ce dernier qu’elle prépare les Jeux Olympiques. Sa principale qualité ? « Son trot. Il est exceptionnel. Et notre point fort à tous les deux, c’est que cela fait cinq ans qu’il est aux écuries. Ça n’a pas été toujours facile. Nous avons connu beaucoup de bas. Mais aujourd’hui il me fait confiance. Nous formons un vrai couple ». À 12 ans, ce superbe fils de Sir Donnerhall et de Morena par De Niro arrive à maturité et se plait particulièrement dans les épreuves Grand Prix. Le binôme termine d’ailleurs à la 3e place du Grand Prix Pro Elite du Mans au mois d’avril, juste derrière deux cavaliers d’expérience : Carlos Pinto et Corentin Pottier. De bon augure pour la suite de la saison et les échéances à venir !  

Par ailleurs, cette année, la talentueuse cavalière peut aussi compter sur Joolz pour préparer ce rendez-vous européen. « Mon père me l’a gentiment prêté pour la saison. C’est un cheval promis à un grand avenir. C’est d’ailleurs avec lui qu’il espère être sélectionné pour les Jeux de Paris ». Un cheval d’avenir talentueux qui permet à la cavalière de prendre encore de l’expérience et avec lequel elle réalise également de belles performances.   

© Equestrian News / Amélie Berthenet

Les Jeux trottent dans la tête de Mado Pinto

Bien entendu comme grand nombre de cavaliers, Mado Pinto rêve des Jeux Olympiques et ceux de Paris lui tiennent particulièrement à cœur comme ils se déroulent en France. « C’est un rêve de petite fille qui pourrait devenir réalité » reconnaît-elle. Toutefois, pas question de bruler les étapes et encore moins que cela soit au détriment des chevaux. « Le plus important c’est leur bien-être et qu’ils soient heureux. Je ne sais pas si avec Sirano nous aurons assez d’expérience pour prétendre aux Jeux de Paris. Il y a un bon nombre de cavaliers avec plus de métier. Et, je ne vais pas participer à plus de compétitions avec lui juste pour espérer avoir une sélection. Si j’y parviens avec le programme que nous établissons c’est super, sinon ce sera pour une autre fois » explique Mado. La cavalière travaille donc en ce sens et avec cet objectif en tête mais sans mettre de pression sur les épaules de Sirano.

Mado Pinto au travail avec Sirano

Et, pour cette année, la championne de France en titre se concentre particulièrement sur les épreuves jeunes cavaliers avec en tête, elle l’espère, une huitième sélection et dernière sélection dans l’équipe jeune pour les Championnats d’Europe. « Je prépare cet événement avec Hot Bit que je monte pour la 4e saison. C’est un grand sensible et un émotif mais il connaît son métier. Lorsque l’on rentre en piste maintenant je peux m’occuper des détails. Il est vraiment très appliqué et on se fait entièrement confiance. Je prends beaucoup de plaisir à le monter ». Elle remporte d’ailleurs avec lui l’épreuve jeune en individuelle et celle par équipe lors du CDI5* de Compiègne début mai.

Mado Pinto
Mado est une cavalière déterminée mais avant tour à l’écoute de ses chevaux

Un programme bien établi pour Mado Pinto

D’importantes échéances à venir et une saison bien planifiée pour les préparer. Ainsi, on retrouvera Mado au Grand National de Mâcon avec Sirano sur les épreuves Avenir Elite et sur la Pro Elite du Grand National. D’autres jeunes chevaux seront aussi du voyage pour découvrir l’ambiance concours. Quant à Hot Bit, il profite d’un repos bien mérité avant de reprendre la route des concours avec Joolz. Puis viendront les Championnats d’Europe si le couple est retenu. En attendant, le programme à la maison est bien établi pour tous les chevaux. « Nous veillons à ce qu’ils soient bien. Pour cela, nous faisons en sorte que les séances ne durent pas plus de 40 minutes. En général dans la semaine, les chevaux ont deux séances de stretching ou d’exercices de base. Ensuite ils ont deux trois fois par semaine des séances où nous travaillons des exercices plus en particulier. Et, en général je déroule les reprises sur une séance les semaines qui précèdent les concours ». Un travail équilibré et en harmonie.  

Entre son talent, son travail et son écoute des chevaux, Mado Pinto est sans nul doute promise à un très bel avenir équestre et on la verra certainement porter avec brio les couleurs de la France sur de belles échéances. On espère dès cet été pour les Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers et peut-être l’an prochain aux côtés de son père pour les Jeux de Paris ? Nous leur souhaitons.   

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