Filmer un parcours… quand t’es pas doué

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Bienvenue à toi, lecteur, dans notre nouvelle rubrique : « quand t’es pas doué« .

Si tu es toi aussi un « pas doué », ces articles sont pour t’aider à mieux vivre ta nullité dans les situations quotidiennes.

Si, au contraire, tu es assez doué pour surmonter ces petites épreuves de la vie de tout les jours, tu vas reconnaître dans ces articles tes amis, parents, collègues ou mêmes ennemis qui galèrent… pour rien.

Aujourd’hui, on s’intéresse à ce qui a pourtant l’air simple à première vue : filmer un parcours ou une reprise. C’est parti, 10 conseils pour les « pas doués » !

1. S’assurer que le téléphone a assez de mémoire

Car oui, de nos jours, il n’est pas rare d’avoir un smartphone saturé en stockage, ou presque. Ce « presque » peut te mener à ta perte : il reste suffisamment de mémoire pour commencer un nouvel enregistrement, mais trop peu pour filmer tout le parcours.

Avec un peu de chance, tu auras dans la boîte l’entrée de piste jusqu’au numéro 1… Pas la partie la plus interessante du parcours.

Bien essayé, mais c’est mort. T’es pas doué.

2. Enlever son doigt de l’objectif

Alors oui, ça peut paraître un peu « abusé » de le préciser. Mais combien sommes-nous cavaliers à avoir été déçus, trop impatients et heureux de débrifer notre reprise ou notre parcours, par une vidéo de 5 minutes montrant le doigt de nos parents / amis / (…) « pas doués » sous toutes ses coutures plutôt que notre performance ?

Parfois, c’est un moindre mal : seul un petit bout de doigt occulte en partie le rendu final. Pourtant, avec la chance qu’on a, il cache souvent LE meilleur moment – ou en tout cas celui qu’on ne voulait pas rater.

3. S’assurer de filmer le bon couple

Encore une fois, ça semble couler de source. Mais, bien concentré sur le rendu filmique, le caméraman « pas doué » a vite fait de se tromper de cavalier à filmer… Surtout quand c’est un papa pas très initié qui a fait le déplacement pour faire plaisir !

« Ben quoi ? Les chevaux étaient tous les deux marrons… Je ne pouvais pas savoir moi. »

En même temps, faire la différence entre deux chevaux « marrons », c’est pas donné à tout le monde…
© Equestrian News/Marie Oriol

4. Appuyer sur le déclencheur

Scénario très frustrant pour un « pas doué » : il a tout mis en place pour réussir (enfin) la vidéo parfaite. Il a vidé le stockage, enlevé ses doigts de la caméra, attendu patiemment que le bon couple se présente en piste. On peut même le féliciter : il a cadré tout le parcours sans aucune erreur. Aucune ? En tout cas, c’est ce qu’il a cru.

C’est au moment de visionner la vidéo que ça se gâte : rien, peanuts. Le dernier enregistrement en mémoire, c’est la vidéo du concours d’avant, complètement ratée. Oui, vous vous en doutez : il a oublié de lancer l’enregistrement… À qui n’est-ce pas arrivé ?

5. Cadrer le cheval, pas les obstacles

Parce que c’est bien joli d’avoir le cheval sur ses sauts, mais c’est important de voir toute la préparation ! La qualité du galop, des courbes, les dernières foulées, autant de paramètres interessants qu’il est impossible de voir lors des sauts – alors qu’ils les conditionnent. Mais ça, un « pas doué » ne s’en préoccupe pas.

© Equestrian News/Amélie Berthenet

6. Éviter les commentaires (oui, une vidéo enregistre le son)

Ça aussi, ça nous est arrivé à tous…! Pendant le film, un commentaire ou deux peuvent sortir, par pur réflexe. C’est tout naturel. Quand c’est du positif, tant mieux. Quand c’est une remarque un peu plus pimentée… il y a des moments gênants à prévoir pendant le visionnage.

Parfois, c’est même nos commentaires qui se retrouvent sur les vidéos des autres ! Et alors là, adieu la discrétion. Moralité : garder ses commentaires pour soi.

7. Rester humble cinématographiquement

Certes, les tribunes ne sont pas toujours le point de vue le plus adéquat pour réaliser une vidéo qui marquera les esprits. Et certes, si tu te caches derrière le mur ou dans le bidet, à toi les plans d’exception.

Ceci étant dit, pas sûr que le cavalier te remercie quand Petit Tonnerre l’aura planté en plein milieu du parcours en ayant peur de toi. Pour le coup, si tu as bien cadré la chute, tu auras un beau film pour le bêtisier mensuel d’Equestrian News !

8. Ne pas sauter de joie

C’est beau d’être supporter au point de sauter de joie lorsque son cavalier favori, ou enfant, ou même ami réalise un magnifique sans-faute ou une reprise qui va détrôner les meilleurs mondiaux (en toute modestie, évidemment). Pourtant, ce n’est peut-être pas l’idée du siècle.

Et ce, pour une raison simple : on ne voudrait pas que le cavalier deviennent tout blanc en regardant rétrospectivement la vidéo de son passage. Imaginez que, le ventre tout retourné, il soit incapable de repartir sur sa deuxième manche et de sceller le sort ?

Là, ce serait un beau cas de supporter « pas doué« .

9. Éteindre l’enregistrement

Aussi évident que ça puisse paraître, éteindre la vidéo n’est pas toujours un réflexe à la fin d’un passage.

Ceux qui sont déçus vont marmonner, débriefer avec l’entourage, se diriger vers le paddock pour passer une soufflante « à cette tanche » (entendu sur les terrains).

Ceux qui sont ravis vont sauter de joie – sans suivre nos conseils, serrer fort leurs proches dans les bras, et courir féliciter le Messie au paddock.

Dans les deux cas, le résultat est le même : 10 minutes d’enregistrement du fond d’une poche, d’un sac, ou même mieux : du sol.

Après ça, scénario classique : le stockage est saturé, et la prochaine vidéo sera ratée.

10. Ne pas supprimer la vidéo par inadvertance

Est-ce qu’on a vraiment besoin d’expliquer ?

De toute façon, quand on n’est pas doué, on n’est pas doué…

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