La reconnaissance – version honnête

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Ah, la reconnaissance… moment privilégié pour le cavalier qui entre dans sa compétition, se concentre et visualise chaque foulée de son parcours. Cercle à gauche, virage à droite, oxer de biais, ligne à 6 foulées, (…), ligne d’arrivée. Enfin, ça, c’est dans tes rêves.

La reco version honnête, ça donne plutôt ça :

1. Tu galères à suivre ton coach qui marche à 15 km/h

Parce que lui, des recos, il en fait 15 par jour. Et puis après ça, il a ses cavaliers à faire détendre, il n’a toujours pas mangé et on vient de l’appeler de l’autre bout de la carrière pour dire qu’un cheval avait un membre enflé. Alors, ta reco, ce n’est pas le dernier de ses soucis… mais pas le premier non plus ! On fait ça vite fait bien fait, « tu arrives avec le bon galop, tu te redresses et tu gardes ton bas de jambes » : la recette pour tout parcours réussi.

2. Tu vas forcément dire « Il y a combien là ? » et/ou « Il est bien carré cet oxer. »

Ce sont des phrases réflexes lorsque la pression monte. Machinalement, tu vas faire des remarques sur les obstacles sans y réfléchir.

3. T’as mémorisé les 3 premiers. Pour la suite, on verra bien !

Le début, c’est le plus important. Après, il t’est permis d’improviser un petit peu, avec l’aide de tes supporters qui ne manqueront pas de crier « À DROIIIIIIITE » si jamais tu t’égares.

4. L’oxer numéro 6, le bidet, te regarde très méchamment

Enfin en tout cas, il a l’air de t’en vouloir personnellement. Je dis ça, je dis rien…

5. Tu pries pour que la personne qui tient Petit Tonnerre au paddock ne fasse pas n’importe quoi

Si c’est un ami cavalier, il y a peu de chance. Si, par contre, c’est un parent ou un passant que tu as choisi à la hâte, on peut comprendre que tu n’aies pas la conscience tranquille.

Bon, la plupart du temps ça se passe bien !
© Equestrian News/Marie Oriol

6. Tu arrives soit trop en avance, soit trop en retard, soit quand la reconnaissance est close

Bien qu’il vaille mieux être en avance, c’est long de regarder le parcours se monter et de faire des pronostics sur l’enchaînement en train d’être crée. Arriver en retard engendre bien d’autres problèmes : au mieux, tu es condamné à faire le tracé en courant et à avoir moins de temps que les autres pour t’imprégner du parcours. Au pire, tu vas devoir regardé les premiers partants de la start-list depuis le bord de piste. Et pour retenir correctement, le parcours dans ces conditions : bonne chance !

7. Tu tiens ta cravache porte bonheur

Alors qu’elle ne vas pourtant pas te servir puisque tu es à pied… mais, par superstition, tu la serres fort dans ta main.

8. Tu fais semblant de savoir compter les foulées…

… et tu écoutes le coach d’à côté pour savoir réellement ce qu’il en est.

9. De toute façon, tu vas en oublier la moitié

D’ailleurs après le 5 on tourne à gauche ou à droite ? Il fallait te concentrer à la reconnaissance…

10. Tu essaies d’en faire une chanson pour que ça rentre

« Numéro 1 vertical bleu, numéro 2 oxer vert, (…) » ; et tout ça sur le rythme d’Aya Nakamura, s’il vous plaît.

Enfin bref, après une reco, tu n’es pas toujours dans les meilleures dispositions pour aller sauter le parcours mais… quand il faut, il faut.

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